Le MONT VENTOUX
Visible de très loin, le Mont Ventoux appelé aussi le géant de Provence, dont la silhouette majestueuse domine de ses 1912mètres, la plaine du Comtat Venaissin au sud, la vallée du Rhône au sud ouest et les montagnes de la Drôme au nord.
Le Ventoux n’a pas toujours été facile à grimper, Pétrarque en fit l’ascension en 1336, à cette époque aucune voie n’existait, il traversa la garrigue, la forêt et la caillasse blanche qui domine la plaine, qui donne l’illusion que le sommet du Ventoux est toujours enneigé.
A la même époque, un commerce lucratif se développa entre Bédoin, au pied du Ventoux et les villes de la région, les glacières du Mont Ventoux, les papes gros consommateurs de glace s’approvisionnaient à Bedoin, le précieux bien était alors stocké dans la tour de la glacière sous les imposantes voutes du palais des papes. Ils l’utilisaient pour boire frais et conserver les aliments ; La récolte de la glace s’effectuait sur le versant sud du Mont Ventoux car le nord gelé restait impraticable. Des fermiers armés de pics et de pelles récupéraient la neige et des blocs de glace au dessus de 1000 mètres, et l’on stockait la glace dans des puits à neige, appelés glacière. C’est au 17ém et 18ém siècle que les glacières connurent leur apogée. Un chemin d’accès avait été tracé entre le chalet Reynard ou l’on trouvait les premières glacières creusées dans la combe et le sommet, les chargements acheminés jusqu’à Bedoin par des mulets, étaient ensuite transportés par des chevaux jusqu’à Avignon.
L’emplacement du Ventoux étant propice à la création d’une station météorologique, on construisit une route sur le versant sud au départ de Bedoin jusqu’à la chapelle sainte Croix au sommet du Mont Ventoux, afin d’acheminer les matériaux.
Monsieur Blanc fut le premier météorologue à vivre avec sa famille au sommet du Mont Ventoux de 1884 à 1890, ou il mesurait la force des vents, la hauteur de neige et les degrés de centigrades au rythme de 6 relevés journaliers qu’il transmettait en morse au central de Carpentras.
Là haut avec des vents soufflants à 100km/h et parfois plus, la végétation n’a pas de prise, pas d’arbre qui gène la vue sur les Alpes, les Mont blanc, les Alpilles, le Lubéron, ou la sainte Baume. Le paysage lunaire contraste avec la plaine et ses villages aux couleurs et aux allures de la Toscane.
Une forêt extrêmement variée, couvre le Mont Ventoux, au nord quelques pistes de ski qui fonctionnent lorsque la neige et présente.
On peut aussi arpenter la combe du Fiel, la combe Roussel, la combe Sourne, à la recherche des mouflons l’on pourrait peut être découvrir avec beaucoup de patience. La colonie est d’environ 400 têtes.
Dès 1902, l’automobile en fit son terrain de jeu et d’essai privilégié.
La course de cote devint le plus long et le plus prestigieux des circuits européens.
A travers vignes, massif de cèdres, bois de chênes, hêtres et pins, des milliers de pilotes concoururent sur l’échine du Géant de Provence, le Mont Ventoux.
Bedoin empestait le ricin dans une extraordinaire ambiance de kermesse.
Le Mont Ventoux est toujours le théâtre des essais automobiles des plus grandes marques, et jusqu’aux dernières années, les courses de cotes automobiles au départ de Bedoin connaissaient un vif succès.
Puis vint l’avènement de la bicyclette de course, le tour de France et le critérium du Dauphiné libéré, ou les cyclistes se laissent toujours surprendre, l’approche est très roulante et les coureurs sont sur le grand braquet, quand survient l’obstacle, l’ascension sud du Ventoux, qui à l’exception du Galibier via le col du télégraphe, reste la plus redoutée du territoire.
Il y a de nombreuses façons de découvrir le Mont Ventoux, à pied pour assister au levé du soleil au matin depuis son sommet, extraordinaire !, à cheval, à vélo tant redouté par les cyclistes et en voiture.
Au printemps et l’été les bergers font paitre leurs troupeaux de moutons, très beaux spectacles champêtres.
On peut aussi faire l’ascension du Ventoux par le nord, pour les amoureux du Ventoux, se rendre au Groseau, au dessus de Malaucène, afin de profiter de la fraicheur de la source et des ombrages l’été, le Ventoux est très riche en eau, c’est pourquoi au 14èm siècle, le pape Clément V fit venir l’eau très pure du Ventoux à Carpentras en construisant des canalisations en terre cuite et un aqueduc à l’entrée de Carpentras.
Vous pouvez rencontrer un troupeau de lamas, au dessus du lac du Paty, des animaux qui savent défricher le terrain !
A l’automne on rencontre des ramasseurs de champignons et les chasseurs.
Tout au long de l’année le Ventoux, repère de la Provence, offre un spectacle à tous ses visiteurs, aux habitants de Carpentras et de sa région